vendredi 2 août 2013

"Par qui on commence ?" (4)



L'après-midi se passe très bien. Tour à tour, nous sommes punies pour toutes les bêtises inscrites sur notre carnet. Dans mon cas, les désobéissances, les mauvaises notes, les "fumages" de joints et les "buvages" d'alcool sont punis en règle, et ce de plus en plus fort. Dans le cas de Léa, qui n'est plus étudiante, il s'agit surtout d'insolence et de manque de respect envers Philippe, minutieusement consignés sur son petit carnet. Nos fesses rougissent de plus en plus, les fesseurs échangent parfois leurs places. 

Cette après-midi de punitions, entrecoupée par des leçons de morale, des excuses, quelques larmes et quelques câlins, très courts toutefois (trop courts) se termine d'une façon étonnamment violente et douce. En effet, bien décidés à nous donner une ultime punition très forte émotionnellement, presque plus que physiquement, Etienne et Philippe se mettent en tête de s'asseoir l'un en face de l'autre pour pouvoir nous fesser, l'une après l'autre, par deux mains d'hommes au lieu d'une seule. Je passe en premier. Ils me demandent de me déshabiller pour recevoir mon dû. Léa est confortablement assise sur le lit, à un mètre des deux hommes. Elle va avoir une vue plongeante sur mes fesses et sur tout le reste dans quelques secondes. Je me déshabille patiemment, avec honte, même si, au fur et à mesure, la honte de montrer ses fesses, son corps se désinhibe peu à peu lorsqu'on est pris dans un tourbillon d'émotions comme celui-là. Je pose mes affaires sur le fauteuil. Ce n'est pas que la ceinture ne me fasse pas envie mais ... Passons. Je me penche sur tous ces genoux. Ainsi installée, honnêtement, ce n'est pas très confortable, mais la sensation d'être tenue, presque enfermée par leurs corps, est incroyable. Ils me tiennent chacun une main et commencent à me claquer les fesses. Il ne s'agit plus d'alternance droite-gauche mais chaque fesse est claquée à chaque fois, ce qui rend la correction encore plus douloureuse car chaque fesse n'a pas le temps de "respirer" (enfin je me fais comprendre). Je remue beaucoup. Je gémis, de plus en plus fort, je bouge mes jambes, je tente même de me libérer de leurs bras, de leurs mains, de leurs genoux, et en même temps j'y suis tellement bien, je veux qu'ils me retiennent, ce qu'ils font d'ailleurs sans difficulté, qu'ils m'empêchent d'y échapper, qu'ils aillent au bout ... je finis par crier. Je libère mon corps de tous ces cris que je retenais jusqu'à maintenant. Face à moi il n'y a personne. Léa est derrière moi, Philippe et Etienne sont autour de mon corps. Je regarde devant moi et je crie encore, je laisse tout sortir, les larmes coulent naturellement sur mes joues, je crie comme de rage mais ça me fait tellement du bien. Ca me vide de l'intérieur, ça m'épuise, et mes cris se transforment en pleurs de fille vexée et fatiguée, complètement relâchée... Ils arrêtent au même moment les claques et me tiennent encore les mains. L'un d'eux me caresse le dos, le cou, les cheveux, peut-être tous les deux, je ne vois pas, je ne sens plus rien qu'une sérénité totale, incroyable, et une grande fatigue... Je me sens relevée, j'ai envie des bras d'Etienne mais il faut d'abord qu'il punisse Léa, de la même façon, avant que l'on puisse tous sortir de cette parenthèse fascinante pour revenir à la réalité (la belote !). Je m'allonge sur le lit, la tête contre la couette, les mains sur mes fesses, recroquevillée. Léa se déshabille devant eux. Je me sens tellement bien. La dernière pensée que j'ai avant de m'endormir est : elle est très belle, Léa, toute nue...

...



- Ma puce, tu dors ? me dit Etienne en riant. Je suis allongée en boule sur le grand lit de Philippe, avec une couverture fine sur moi. Etienne est assis sur le lit et me caresse les cheveux. Philippe et Léa, qui s'est douchée, à en croire ses cheveux mouillés, et rhabillée, sont debout derrière Etienne.  

- Ben alors, on t'attend pour la belote ! me lance Philippe en rigolant.

Il est sérieux avec son fichu jeu de papy, là ? Laissez-moi dormir ... Etienne m'aide à me rhabiller (enfin me rhabille pendant que je dors sur son épaule serait plus exact). Il me caresse le visage. Philippe et Léa sortent. Il me demande si ça va, si je me sens bien. Je lui réponds que je n'ai jamais connu quelque chose d'aussi fort, cette libération, ce laisser-aller intérieur. Il est heureux d'entendre ça me dit qu'il est ravi d'avoir réussi à m'amener à ça et qu'on va tout faire pour retrouver cette sensation, tous les deux, un jour...

Le reste de la soirée se passe sans encombre. La belote est un jeu moins *chiant* qu'il en a l'air. Philippe fait merveilleusement bien à manger. Léa reçoit la ceinture pour ne pas avoir voulu finir son assiette. Elle finit le repas au coin, mains sur la tête, avec ses fesses toutes rouges que je n'ose pas regarder de peur d'être surprise par Etienne et Philippe, qui, eux, ne se gênent pas pour commenter son attitude capricieuse. Elle rejoint finalement la table et l'ambiance redevient plus légère. On discute de tout et de rien. Et puis à 22h30 ...

- Je pense qu'il est temps pour ces demoiselles d'aller se coucher, je vais vous préparer la chambre d'amis, vous y serez très bien, dit Philippe.

- Hein ? Euh non moi je dors avec Etienne, et en plus il est super tôt, je réponds.

- Ne commence pas, me dit Etienne.

- Mais t'es sérieux ? On dort tout le temps ensemble après, déjà qu'on se voit peu, allez quoi !

Léa ne dit rien. Je ne sais pas si elle est vexée que je ne veuille pas dormir avec elle ou si elle s'amuse de cette conversation.

- Ma puce, c'est pas négociable et vu la façon dont tu réagis au quart de tour je crois qu'effectivement tu es fatiguée et que tu devrais aller te coucher.

- Mais comme ça m'énerve, pourquoi tu me laisses pas dormir avec toi, ça te change quoi ?!

- Ma chérie, j'ai pas envie de m'énerver contre toi ce soir, on a passé une après-midi très intense et t'as besoin de te reposer, et je pense que c'est bien que tu dormes avec Léa. Je te rappelle que vous êtes ici parce que vous avez besoin d'être corrigées et reprises en main et ça passe par aussi par des choses comme se coucher tôt. Tu comprends ?

- T'es vraiment pas cool, tu me l'avais même pas dit, t'aurais pu me prévenir, tu le sais très bien que j'aime pas !

J'ai envie de pleurer. Je n'aime pas quand je n'ai pas ce sas avec toi. C'est arrivé quelques fois, quand on s'est vus tous les deux, que tu doives partir le soir et que je dorme seule, mais on a toujours continué à discuter jusque tard dans la nuit au téléphone, parce que sinon, c'est trop brutal pour moi ... Je ne comprends pas pourquoi tu n'es pas d'accord. A ce moment-là, j'en veux à Philippe, persuadée que l'idée vient forcément de lui.

- Et vous aussi, vous faites chier, à imposer vos règles, je dors toujours avec Etienne après, c'est pas à vous de décider de changer ça !, je lui balance.

- Claire !! Tu te calmes immédiatement et tu t'excuses. J'ai même pas envie de te punir pour ce que tu viens de dire, je te trouve juste très agaçante et sacrément impolie envers Philippe qui nous reçoit, je ne joue pas là !, dit Etienne.

- Moi non plus je joue pas, tu comprends vraiment rien, dis-je en me levant de table.

- Tu vas où ?! me dis Etienne.

- Laisse-moi tranquille !!, je crie.

Il me rejoint alors que je suis recroquevillée dans le couloir en train de pleurer dans mes bras.

- Mais ma puce, qu'est-ce qui t'arrive ? C'est quoi cette colère, là ? T'as pas passé une bonne soirée ? dit-il, inquiet, en me passant ses bras autour de ma tête.

- Je voulais dormir avec toi, moi... dis-je en pleurant.

- C'est une raison pour faire ce caprice ? Pourquoi tu es à fleur de peau comme ça ? En plus c'est moi qui avait proposé ça à Philippe, je trouvais que c'était une bonne idée que tu puisses discuter avec elle de ce que vous avez vécu ensemble, c'est des moments forts quand même...

- Mais je veux pas discuter, je veux dormir avec toi ! je réponds fâchée.

- Bon, eh, je veux bien être compréhensif et te consoler mais tu serais gentille d'y mettre du tien ! De toutes façons, il n'est pas question que tu dormes avec moi ce soir, je veux que tu te couches tôt et je vais dormir dans le canapé, de toutes façons. Donc tu vas te mettre de l'eau sur le visage, tu vas t'excuser auprès de Philippe, mettre ton pyjama et filer te coucher.

- Maaais Etienne.. je lui dis avec des yeux plein de larmes.

- Non, Claire, c'est non. Apprendre à obéir ça passe par là aussi et là tu fais un caprice de gamine de cinq ans et c'est énervant pour tout le monde. Allez, lève-toi, fais-moi un câlin et va te préparer.

Je me lève, mais sans lui faire de câlin. Je pars tout de suite dans la salle de bain, me débarbouiller le visage, faire ma toilette, mettre mon pyjama et regarder mes fesses. Elles sont encore bien rouges, même si c'est parti un peu.

Je ne pleure pas mais je suis énervée. Je fonce dans la chambre d'ami sans un regard pour Philippe. Léa est déjà dans son lit. Son obéissance me fascine. Alors qu'elle n'a rien d'une femme soumise. C'est plutôt comme si elle savait se plier à ce qui est bon pour elle. Ou alors elle a l'habitude de se coucher tôt. Je m'enroule dans la couette sans un mot, à côté d'elle. La porte s'ouvre.

- Va t'excuser immédiatement auprès de Philippe. Je ne rigole pas. me dis Etienne.

- Va te faire voir, lui répond ma voix enfouie dans la couette.

- Très bien.

Il enlève ma couette d'un seul coup, m'attrape sous le ventre, me coince sous son bras, me met à genoux sur le lit tout en me tenant bien, il baisse mon pantalon de pyjama et me flanque une raclée comme rarement sur mes fesses déjà rouges et douloureuses. Je sens son énervement dans chaque claque. Mais je suis encore plus énervée que lui. Il ne gagnera pas cette fois. J'ai très mal et Léa voit tout à quelques centimètres. Il me relève d'un coup, m'attrape par le bras et m'emmène dans le salon en marchant très vite. Mon pyjama tombe sur le chemin. J'ai les fesses à l'air, en feu. Il me mets devant Philippe.

- On t'écoute !

Je ne réponds rien. En quelques secondes je me retrouve coincée le ventre sur la table du salon. Etienne demande, ordonne même, à Philippe de m'attraper les poignets et de ne pas les lâcher.
Il va chercher quelque chose dans son sac et revient.

- Claire, je vais te donner la cravache jusqu'à ce que j'entende les mots "Pardon Philippe pour mon insolence" sortir de ta bouche de petite idiote.

Le premier coup suit immédiatement cette phrase. La douleur est terrible. Puis un deuxième. Un troisième. Il y met beaucoup de rage, mais à mesure qu'il me frappe, on dirait qu'il reprend le contrôle de lui-même. Comme si son geste devenait de plus en plus précis, moins éparpillé. Ca fait très mal car la cravache mords la même zone plusieurs fois. Je crie de plus en plus fort. Je ne sais pas si je suis excitée. C'est différent des punitions habituelles. Je ne l'ai pas cherchée celle-là. J'étais vraiment énervée. Je crie encore. Il ne s'arrête pas. Tout en me cinglant les fesses, il me dit :

- Je ne m'arrêterai que quand tu prononceras cette phrase, pas avant, je peux te le promettre ! Et tu peux crier autant que tu veux, ça ne dérange personne ici !

Ca me fait vraiment mal maintenant. Je n'ai pas compté les coups mais j'ai l'impression d'en avoir reçu cinquante sur la peau. Je dis :

- Pardon !

Il continue à frapper.

- Pardon, j'ai dit !!

Il continue.

- Ce n'est pas ce que je t'ai demandé de répéter, dit-il.

- Pardon Philippe pour mon insolence !

Il s'arrête, me place devant Philippe et me dit :

- Répéte-le encore une fois.

- Pardon, Philippe, pour mon insolence. Je suis ... désolée ..., dis-je en m'effondrant à genoux. Je suis ... tellement désolée...

Etienne me protège avec ses grands bras.

- Chuuut, c'est fini, ne pleure pas, tout va bien.

Philippe se baisse aussi, il me caresse les cheveux en me disant que je suis pardonnée.
Etienne me prend dans ses bras et me porte jusqu'au canapé où il me berce pendant de longues minutes, sans que je puisse m'arrêter de pleurer. Mais au bout d'un moment, les larmes de rage et de douleur font place aux larmes de fatigue, qui coulent toutes seules sans que l'on ne sache vraiment pourquoi. Il m'embrasse et me porte jusqu'à mon lit. Il me remet mon pantalon de pyjama, m'embrasse encore et dit à Léa :

- Je te la confie. Elle a un gros chagrin alors console-la bien jusqu'à ce qu'elle s'endorme, s'il-te-plaît, dit-il en souriant. 

Léa me prend contre elle et je m'endors en quelques secondes. Je me sens protégée par elle, par Etienne, par Philippe. Et ça fait beaucoup de bien ...


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