samedi 28 septembre 2013

"L'Ecole des Femmes"



6h. Le réveil sonne. Il se lève, sans faire de bruit, embrasse sur le front sa chérie, endormie à côté de lui. Un grognement en guise de "Bonne journée !" le fait sourire. Il programme l'alarme du réveil sur 7h30 et va prendre sa douche. Il prend son petit-déjeuner, prépare des tartines pour sa douce et lui laisse un mot d'amour. Il part.

7h30. Le réveil sonne. Elle l'éteint, et se rendort. 

9h17. Un sms qui la réveille à nouveau. "Tu bosses, ma puce ? Je t'aime <3". Elle répond "Oui mon coeur, à ce soir :)" et se rendort.

11h39. Claire émerge enfin. Regarde l'heure. Pense "Meeeeeeer*e" et se lève. Elle enfile sa robe de chambre et va se chauffer un café. Elle commence par checker ses mails, faire un tour sur deux ou trois blogs, lancer le replay d'une émission passée et réfléchir à ce qu'elle va commander pour manger.

11h51. La clé tourne dans la porte. Elle lui crie depuis la cuisine :

- Etienne ?! Tu ne devais pas rentrer ce soir ?

- Oui, mais ma réunion a été annulée, je suis passée chez le Chinois, j'ai plein de bonnes choses pour ...

Il s'arrête sur le pas de la porte.

- Putain, Claire, c'est pas vrai !

Elle a un peu honte d'être prise en flagrant délit de flemmardise aigüe.

- Ben quoi ?

Il pose ses sacs sur la table de la cuisine.

- De quoi on a parlé la semaine dernière pendant deux heures ?!, lui lance-t-il.

Jeudi dernier, ils avaient eu une longue discussion sur son avenir, son investissement dans ses études, son manque de travail alors qu'elle a de bonnes qualités pour réussir. Elle s'était engagée à se mettre au boulot, se motiver le matin et laisser un peu de côté son addiction à internet. Quant à lui, il lui avait promis de faire ce qu'il faudrait pour l'aider, l'encourager à sa façon et suivre de près ses progrès.

- Ben ça va, j'ai rien fait de mal, j'allais m'y mettre, rétorque-t-elle.

Cette mauvaise foi l'agace.

- Tu te fiches de moi ?! T'es même pas douchée, t'as pas fini ton petit-déj', et vu ta tête, je suis sûre que tu t'es réveillée il y a vingt minutes maximum.

Elle ne répond rien. Elle n'aime pas quand il la sermonne comme ça. C'est pas son père, merde quoi. Bon, elle sait qu'il a raison en même temps.

- Lève-toi. 

- Non, s'il-te-plaît, Etienne, j'ai pas envie, là ...

Il ne lui répond pas, il ne la regarde même pas dans les yeux et entreprend de défaire sa robe de chambre. Elle ne se laisse pas trop faire et râle un peu. Quand il la lui retire complètement d'un geste brusque, elle a un mouvement de recul. Elle est en culotte et débardeur devant lui, cheveux défaits qui lui tombent à moitié sur le visage.

Elle met ses mains sur ses fesses et dit :

- Non, non, s'il-te-plaît, pas de fessée ...

Il sait qu'il ne s'agit pas d'un "Non" pour arrêter. Celui-là, il sait qu'elle ne le prononcerait pas de cette façon. Elle ne prendrait pas un air de gamine renfrognée, mais le regarderait dans les yeux en lui disant "Non, Etienne. Stop. Je ne veux pas." Ce n'est pas le cas aujourd'hui. Elle va recevoir sa raclée parce qu'elle en a besoin et que c'est lui qui décide.

Elle recule encore un peu. Il lui attrape le bras et l'amène jusqu'à la chaise. 

- Non, non ! S'il-te-plaît !

Il s'assied, l'allonge sur ses genoux tandis qu'elle se débat et entreprend de la fesser méthodiquement. Elle remue mais elle a gardé sa culotte. Il a décidé de faire durer la punition, aujourd'hui. Il a le temps, et il va faire en sorte qu'elle comprenne le message. 

Ses fesses rougissent un peu, à côté du coton bleu qui les couvre en partie. 

Il sent qu'elle ne va pas se "plier" tout de suite à la correction, mais il est patient.

- Relève-toi. 

Elle se lève d'un coup, visage rouge et avec un air vexé.

- Enlève ta culotte immédiatement. 

Elle croise ses bras et le regarde insolemment.

- C'est ça ou j'enlève ma ceinture et je te claque jusqu'à ce que tu pleures !

La menace la fait un peu chanceler. Elle attrape l'élastique de sa culotte et la descend d'un coup, comme pour lui dire qu'il n'a pas encore gagné. Elle la saisit et ... 

Et la lui balance sur le visage. 

Mauvaise idée.

Très très mauvaise idée.

Etienne se lève, lui envoie une gifle et lui dit d'un ton étonnamment calme :

- Alors ça, ma belle, tu vas le payer avec ton cul.

Il l'attrape par les cheveux et l'amène jusqu'à la table. Après avoir retiré en une seconde les affaires qui s'y trouvent, il penche Claire dessus et lui met les mains dans le dos. Elle a les seins et le visage contre la table froide. 

Il sait qu'elle a conscience d'être allée un peu trop loin car elle ne cherche plus à se débattre et que l'émotion se sent dans sa respiration et son dos qui tremblote un peu, annonçant des sanglots prochains - mais pas encore arrivés.

Etienne dégrafe sa ceinture. Lui claque les fesses une quarantaine de fois avant qu'elle ne s'écroule, en larmes, en demandant pardon, sur le carrelage de la cuisine. 

Il remet calmement sa ceinture à son pantalon tandis qu'elle pleure recroquevillée à ses pieds.

Elle se blottit contre ses pieds, ses genoux, ses jambes et Etienne lui caresse les cheveux.

Il la relève et la prend dans ses bras. Ils ne se parlent pas mais il sait qu'elle a compris. Ses larmes et ses fesses rougies en sont la preuve vivante.