samedi 28 décembre 2013

Rigolade au coin du lit.


Tu sais, des fois, j'ai envie de te protéger.

Que ça soit moi qui caresse tes cheveux, ta tête appuyée contre ma poitrine.

Sentir ton souffle, ton apaisement.

Comme une pause avant une nouvelle vague de déchaînement partagée.

Un moment de calme dans le fouilli de nos envies.

Et si ...

Et si je te regarde fixement avec mes grands yeux sérieux, que je t'interdis de parler.

Mes doigts dans tes cheveux, qui resserrent leur emprise et tirent un peu.

Tes battements qui s'accélèrent, j'avance sans savoir vers où.

Et si ... La situation m'appartient, de plus en plus ...

Mais non. C'est la fin de la plaisanterie. Le jeu est fini. Non mais pour qui elle se prend ...

Allonge-toi sur tes genoux, mademoiselle.

Tu prendras le contrôle quand tu seras grande !

Ou tu domineras une gamine de ton âge.

Mais pour l'instant ... c'est l'heure de ta fessée.

mercredi 25 décembre 2013

14,7 kilos d'amour.


Elles sont assises dans la cuisine, l'une en face de l'autre.

L'une prépare les légumes pour le soir, l'autre termine un travail en retard.

On pourrait presque croire à une banale scène familiale. 

Mais non. Même s'il est fort, le sang n'est pas le lien, tressé, qui les lie.

La jeune femme, à moitié affalée sur ses feuilles qu'elle gribouille avec acharnement sans parvenir à ordonner ses idées, grogne un peu, peste contre cet esprit qu'elle ne parvient pas à concentrer.

L'autre femme, qui pèle et coupe ses légumes avec application, la regarde d'un oeil tendre. Elle connaît les pensées que tente d'écarter de sa tête la demoiselle. 

- Concentre-toi un peu.

- Mais j'arrive pas !, lui répond, découragée, l'autre. 

- Montre-moi, qu'est-ce que tu n'arrives pas à faire ?

 Quelques mots grognons lui expliquent le problème.

- Calme-toi, essaie de clarifier tes idées et mets de l'amour dans ton travail. Ne te braque pas comme ça.

L'étudiante se remet à son problème, trouve l'ébauche d'une solution, puis, démotivée à nouveau, soupire et envoie balader son crayon.

- Non mais ça marche pas, là, ça vient pas, tant pis, je le ferai plus tard.

- Non. Tu arrêtes de faire ton mauvais caractère et tu t'y remets. 

- Non. Ca me fait chier.

- ... Pardon ? 

Elle pose son épluche-légumes sur la table ainsi que la pomme de terre qu'elle tient dans son autre main. 

- Répète ce que tu viens de me dire.

La plus jeune relève les yeux et, dans un mouvement de rébellion, lui lance :

- J'ai dit : ça me fait chier. Ca veut dire que j'en ai marre, que j'arrête de bosser, que ça me pète les ...

- Tais-toi ! Tout de suite ! 

La plus grande s'est levée d'un bon. Elle rejoint l'insolente qui, par fierté, reste bien droite sur sa chaise et la fixe du regard. 

Elle lui envoie une gifle qui fait un peu chanceler la jeune fille et l'attrape par la natte pour la forcer à se mettre debout.

- Comment tu me parles ? C'est ça le respect ? Tu ne retiens rien de tout ce que je t'ai dit ? ... Réponds !

L'autre baisse les yeux et marmonne :

- Arrêtez de me parler comme ça, vous comprenez rien, j'arrive pas, j'ai dit !

La femme rit un peu. 

- Tu veux jouer à la grande ... On va voir si tu vas faire la maligne très longtemps avec moi.

Elle lui attrape à nouveau la tresse et la force à la suivre dans le couloir. Elle marche d'un pas vif. 

- Je m'en fous !, crie la rebelle, vous pouvez me frapper mais j'obéirai pas et je vous résisterai !

- C'est ce qu'on va voir, lui répond-elle d'une voix très calme en tirant un peu plus sur les cheveux de la fille qui s'agite au bout et qui tente de marcher au même pas que sa correctrice.

Arrivées dans la chambre, la femme, toujours en tenant fermement la tresse de sa protégée, se saisit de la cravache et lui en assène un coup sur les mollets, par-dessus ses habits. Puis un sur les cuisses, derrière. Puis devant. Un sur le bas du dos. Trois sur les fesses. 

- Je vais continuer comme ça, de plus en plus fort, jusqu'à ce que tu sois disposée à obéir et à te plier à la punition. Et là, seulement, je pourrai te punir vraiment. 

Elle continue à la frapper un peu partout. Les habits la protègent un peu de la violence des cinglades mais, peu à peu, c'est comme si chaque coup se diffusait dans son corps comme des coups d'électricité. Bientôt, les coups, qui tombent régulièrement, à chaque fois sur une autre partie de son corps, deviennent insupportables. C'est à qui craquera la première. 

Faire mal pour son bien ? Mais avec quelle limite ?

C'est à la punie de décider. De se plier et d'accepter enfin. D'oublier la confrontation, inutile, gratuite, pour se laisser glisser dans la correction méritée et pouvoir ensuite se sentir mieux, aimée, toujours, et pardonnée.  

- Arrêtez, s'il-vous-plaît, ça fait mal !

Elle continue à recevoir les coups de cravache, dans le dos maintenant, principalement, et sur le derrière des cuisses.

- Ca fait MAL !

- C'est à toi de décider quand ça s'arrête, lui répond-elle en lui assénant un coup sur les mollets.

- D'accord, pardon, pardon, j'obéis ! 

Elle reçoit encore quelques coups. Tombe à genoux et ne tente pas de se protéger des derniers coups en signe d'acceptation.

La femme lâche les cheveux de sa punie et s'assieds sur le lit, en tenant toujours la cravache dans sa main, posée sur ses genoux. Elle prend un temps pour que les deux reprennent leur souffle. Elle entends chez la fille recroquevillée des prémices de sanglots à venir. 

Elle l'appelle par son prénom. Puis lui dit :

- Tu vas te lever et te déshabiller complètement. Jusqu'à ce que je te l'autorise, je ne veux pas entendre un seul mot sortir de ta bouche, à part des pleurs et des cris si tu en as besoin. Tu sais qu'ils ne me dérangeront pas et que le fait que tu cries ne m'arrêtera pas pour autant. Allez, déshabille-toi.

Elle s'exécute. Enlève son pull d'abord, puis son pantalon. Son t-shirt, ensuite. Puis ses sous-vêtements, la culotte en dernier. Elle garde la tête baissée et ses mains cachent sa pudeur. 

- Tes bras le long du corps, mademoiselle. Je t'ai déjà dit que ça ne m'intéresse pas et que tu n'as pas à te cacher de mon regard. Tu as confiance en moi. 

Elle ramène ses mains contre son corps et n'ose pas caresser les endroits où la cravache a mordu la peau à travers le tissu.

- Alors comme ça tu as l'intention de me résister et ne pas obéir ..., lui dit-elle en promenant la cravache sur son corps.

- Non c'est pas ce que... Aïe !, crie-t-elle en recevant un grand coup de l'instrument fin sur le côté de la cuisse.

- Tais-toi ! Qu'est-ce que j'ai dit ! Pas un mot !

La jeune fille nue tremble un peu. La sensation de grelottement traduit toujours chez elle les émotions violentes qui la traversent. 

- Viens ici. Regarde-moi, relève la tête. Voilà, très bien. Tout va bien, d'accord ? Tu vas être punie très fort et à chaque coup que tu vas recevoir, je veux que tu sentes tout mon amour. Je veux que tu sois une belle personne. Et parfois, quand il t'arrive de déraper, je dois recadrer les choses pour pas que tu ne recommences et que tu te comportes bien. 

Elle fait une légère pause, l'observe, puis dit :

- Allez. Allonge-toi sur le ventre. Tu vas recevoir cinquante coups et les compter dans ta tête.

Elle se met en position. Et la femme, maintenant agenouillée à côté d'elle, sur le lit, lui caresse un peu les cheveux et attrape la main que la jeune fille lui présente, dans son dos. Elles se tiendront ainsi pendant le premier coup et tous les suivants, en serrant un peu leurs doigts parfois, surtout dans les dix derniers coups, plus violents et marqués. 

Elles se tiendront encore les mains lorsqu'elle demandera pardon en pleurant après le dernier coup.

Elles se tiendront encore la main lorsqu'elles s'endormiront d'épuisement sur ce même lit, repues d'émotions et enfin apaisées.

Et même ! Lorsqu'elles seront séparées à nouveau, à des kilomètres de distance, même là ... elles se tiendront encore la main.

(dernière image : Egon Schiele)

lundi 23 décembre 2013

Père Noël en slip rouge.



Chers vous tous, 

là, derrière vos écrans, 

qui avez préparé vos cadeaux, organisé le repas de fête, décoré le sapin. Je vais vous raconter un conte de Noël. Un de ceux qui commencent mal et qui finissent bien. Il y a un an jour pour jour, très tôt le matin, vers cinq heures, après une longue balade dans la nuit, mon petit ami m'a quittée. Oh, ça a l'air tout bête, un chagrin d'amour à dix-neuf ans. Mais c'était mon premier vrai amoureux. Bref. Le jour suivant, j'ai vécu quelque chose de grave. Et le jour suivant, c'était Noël, et j'étais bourrée pendant trente heures d'affilée, histoire de ne pas montrer mon chagrin.

Mais. 

Quelques jours après cela, trois ou quatre, je ne sais plus, j'ai décidé que stop, marre de me faire marcher dessus, j'allais faire ce qui me plaisait, maintenant. J'ai posté une annonce. Cherche fesseur ou fesseuse. J'ai trouvé un jeune fesseur. Gentil, mais naïf et trop porté sur d'autres aspects que la fessée. Mais expérience tout de même utile, qui a orienté beaucoup mieux mes envies et mes choix.

Bon, peut-être que cet article est trop personnel. Mais ça fait du bien de temps en temps, de parler de soi réellement.

En fait, en un an, j'ai découvert une chose, sur tous les plans : l'épanouissement. La sensation de me sentir libre et en sécurité dans tout, d'avancer, de vivre plein de choses, fortes, moins fortes, douces, étranges, mais jamais perturbantes. Donc, c'est cool.

Cet article ne sert pas à grand chose à part à dire merci à la vie et à ceux qui font partie de la mienne (et il y a parmi les gens qui liront ce texte, de vrais amis, des gens qui comptent pour moi). Il sert aussi, un peu naïvement peut-être, à transmettre un message positif, à dire que tout nous fait grandir, qu'on peut toujours rebondir et qu'il y a des milliers de belles choses à faire, à tout âge et à tout moment. Elles arrivent quand elles arrivent. Et en général, c'est pile au bon moment !

Je vous souhaite de passer un joyeux et grassouillet Noël, d'être entouré de ceux que vous aimez et qui vous aiment, d'avoir plein de cadeaux (des badines, des martinets, des cravaches, des menottes à poils roses et tout), et de recevoir plein de belles fessées déculottées pour fêter la nouvelle année. Bisous.


jeudi 19 décembre 2013

jeudi 12 décembre 2013

Lâcher prise.


Monsieur, Madame, je vous laisse les clés de mon corps et de mon esprit. Je vous autorise à me dénuder, à jouer avec ma pudeur, à corriger mes manquements à nos règles. Je vous confie mes pensées, mes peurs et mes pulsions que vous avez soin de canaliser et d'utiliser à bon escient. 

Je vous fais confiance pour m'aider à grandir à travers tous ces moments, et je vous demande, comme vous le faites déjà, d'être attentifs à mes ressentis, pour que je puisse me débarrasser de mes travers en toute confiance. J'ai besoin de sentir que vous n'avez pas peur, avec moi. 

Mes pulsions peuvent s'exprimer avec vous parce que je sens que vous les acceptez et que vous pouvez les vivre. N'ayez pas peur. On y va ensemble. On se regarde dans les yeux et on plonge. Vous pouvez m'amener loin, je suis prête. Et je sais que tout cela est utile. Chaque trace sur ma peau est un enseignement qui reste lorsque les traces ont disparu. 

Vous devez aussi m'aider à ne pas me laisser emporter dans ce monde un peu étrange et fascinant de la violence qui veut rester. C'est une pièce que l'on décide d'habiter pendant quelques heures et que l'on quitte ensuite pour retrouver le reste de la vie. 

Je m'engage, quant à moi, à ne jamais jouer avec vous. De ne pas mentir sur mes sentiments en transformant la vérité. A vous rester fidèle. A vous aimer. A vous obéir. A garantir, avec vous, des relations saines et enrichissantes, épanouissantes, passionnantes, sans aucune dérive. 

Mais aussi à accepter que cette porte, un jour, peut-être, doivent se refermer pour toujours ou pour quelques temps, sans vous retenir ou vous réclamer plus que vous ne pouvez et voulez me donner. 

Je vous aime pour ce que vous êtes plus que pour ce que vous m'apportez. 

Je m'engage, enfin, à accepter de grandir, tranquillement, sans refuser ce monde adulte qui m'effraie parfois et qui m'attire tout autant. L'Autonomie est le prochain palier. Mais ne me lâchez pas tout de suite la main. J'ai beaucoup de choses à apprendre avant ... (et plein de raclées à recevoir).

mardi 10 décembre 2013

Petite bernique accrochée à son rocher.


Je viens de rentrer. Il est un peu plus de cinq heures et le soleil est en train de se coucher, tranquillement. J'ai regardé en l'air, debout au milieu d'une place que je traverse plusieurs fois par jour et depuis laquelle le ciel est parfaitement visible, et j'y ai vu plusieurs belles choses. J'ai observé les zébrures roses sur le fond bleuté, semblables aux belles marques encore visibles sur mon corps, j'ai fait renaître le souvenir d'un ciel que nous avons regardé ensemble, et j'ai éteint tout doucement, en respirant, la violence qui remuait en moi depuis mon retour. C'est bon. J'ai éteint. Je la rallumerai quand ça sera le moment. Et je vous sentirai à nouveau, à travers la douleur des cinglades et la douceur de l'intention, pour comprendre les mots désormais encrés en moi : 


Amour - Respect - Obéissance.


Merci. Vous me donnez envie de manger la vie toute entière et d'en savourer chaque petite miette.

lundi 25 novembre 2013

Merci la vie.


         Le texte que je m'apprête à écrire est une punition. Une punition que j'accepte, bien sûr, et qui est une conséquence à quelques méfaits (insolence et retard), qui ne sont ni extrêmement graves ni susceptibles d'entraîner des répercussions, mais qui méritent d'être soulignés, pour pouvoir ensuite être compris, pardonnés et pouvoir avancer.

         Je ne suis pas soumise. A personne. Ce n'est pas que le mot me fasse peur ou me dégoûte. Simplement, je ne le suis pas. Je peux choisir de l'être pendant de courts moments, mais cela est alors une réponse à un besoin d'obéir, de laisser aller total. Ce ne sont que des instants très spéciaux et pas systématiques. Je sais, par contre, écouter les personnes en qui j'ai confiance. Et leur ouvrir mon coeur et ma vie d'une façon un peu différente. Leur confier ce qu'il y a de plus profond et intime, leur dire mes doutes, ce que je fais de bien, aussi, et accepter leur aide. Cela s'accompagne, évidemment, de rires, d'émotions et d'un délicieux trouble, plus ou moins perceptible, plus ou moins érotisé, ou même pas du tout, sans que le trouble ne disparaisse. Il ne s'agit pas d'un jeu mais d'un partage. Quelque chose que l'on vit ensemble et que l'on continuera à vivre tant que chacun y trouvera sa place et une forme d'épanouissement, plus ou moins forte selon son rôle dans l'histoire, mais nous sommes tous libres de ... l'être, justement. De vouloir un jour changer quelque chose, faire une pause, recommencer plus tard, ou non. Nous sommes libres. 

            Mais tout cela a un prix. 

            Le respect. 

         Respecter, tout d'abord, que l'on n'est pas le centre du monde de celui ou celle qui s'occupe de nous, à distance principalement puis face à face lorsque les circonstances le permettent. Accepter que l'autre a une famille, des obligations personnelles et ne pas être intrusif et impatient. Je crois que cela m'est un peu difficile, mais j'apprends petit à petit. C'est une distance nécessaire pour garantir la durée d'histoires comme celles-là. Ca ne signifie pas que l'on n'est pas aimé ou oublié, mais il est certain qu'à vingt ans, lorsqu'on fait face à la solitude du quotidien depuis quelques mois seulement, c'est plus difficile de tout concilier et d'être patient(e). 
         
Respecter, ensuite, les décisions prises pour nous, quand elles n'interfèrent pas avec d'autres éléments comme la famille, présente, et les obligations. Tout cela doit être fait en harmonie. Accepter, par conséquent, d'être grondé(e), puni(e), tandis que l'autre personne respecte aussi notre avis et nos ressentis. 

         Respecter, enfin, l'autre par notre attitude et notre façon de lui parler. Il est temps de revenir au Je et ne pas me cacher derrière le Nous. Il m'arrive quelques fois de rechigner à obéir. Non pas pour tester des limites, je sais qu'elles sont là, mais parce qu'il est difficile d'accepter que Non, c'est non, tout simplement, et que les règles fixées ensemble sont faites pour être suivies. 

         Il m'arrive aussi, plus rarement, je crois, de faire preuve d'agressivité à leur égard. Quand je veux leur attention et que je n'arrive pas à l'obtenir autant que je voudrais, quand je ne comprends pas leurs réactions -cela est très rare, cela dit- et quand tout simplement, ce que je vis à l'extérieur de mon histoire avec eux me crée un état de fatigue et de nervosité plus grand. Ca arrive à tout le monde. Mais ça provoque en général chez moi un sentiment assez fort de culpabilité, au point d'avoir à chaque fois cette foutue sonnette d'alarme qui peut les agacer, d'ailleurs, qui est la peur d'être abandonnée et de ne plus recevoir leur affection. Ils me rassurent, en général, quand je m'excuse, puis, s'ils le jugent nécessaire, je suis punie. 

         Etonnamment, les punitions qui font suite à un manque de respect de ma part envers eux sont beaucoup plus facilement acceptées car je ressens en moi le besoin d'expier. Je crois même que ça me calme, de savoir qu'ils sont là, encore, et qu'ils sentent ma culpabilité, à travers ma voix, mes mots ou mon silence. Il y a des punitions pour manques de respect que je ne comprends pas toujours, mais que j'apprends à suivre. Il n'est en effet pas secret que j'aime taquiner, me moquer, toujours avec douceur mais parfois sans mesurer la portée de mes mots. Un garde-fou, au-dessus de moi, veille à freiner mes mots grossiers ou osés. Ou à vérifier que je les utilise avec parcimonie.

         Le respect est donc nécessaire. Il est en quelques sortes la règle absolue, sans laquelle les autres ne peuvent pas fonctionner, et la seule qui ne peut être, à aucun moment, discutée ou négociée.

         Boudiou, ce texte manque terriblement d'humour ! Bon. C'est une punition, après tout. Restons donc sérieux.

         Il m'a été demandé de parler aussi de mes fréquents retards. Je m'apprêtais à faire l'apologie de mon lit, de ma couette chaude sous laquelle j'aime rester le matin et des fantasmes qui accompagnent mes nombreux petits réveils entre 7h15 et 8h12, tandis que mon portable s'acharne à sonner toutes les X minutes et s'époumone dans mes oreilles.Vous ne le savez pas, Madame, mais lorsque mon alarme se déclenche, il y a un petit espace pour écrire quelques mots (du style "rappeler Michel", "acheter pain" ou "interro russe"). Dans ce petit espace, j'ai écrit votre prénom en majuscules. Bon, ce n'est pas encore suffisant pour me faire me bouger les fesses le matin. Mais ça viendra. Je ne sais que vous dire de plus, à part que ... ma couette chaude est teeeellement confortable, le matin ... Si quelqu'un veut s'y glisser, il est le bienvenu. Plus sérieusement, ça va venir. Il suffit que j'arrive à prendre de plus en plus de plaisir à aimer le matin, savourer les moments de calme où je me prépare, démarrer la journée avec confiance, et ça ira tout seul. Promis.

         Voilà. Je termine cette punition, plutôt utile, je l'admets, en précisant que je me sens absolument bien à vivre cela. Je n'en dirai pas plus car le reste m'appartient et à ceux avec qui je partage ces moments. 

         Au fait, il m'a été signalé que Fraise chérie allait être déçue que je ne poste pas ceci sur le forum ... Pour te consoler, je te fais un petit texte tout beau rien que pour toi, sur les bienfaits de demander pardon : ça fait du bien, ça consolide les rapports qui nous lient à l'autre, ça nous fait nous sentir mieux, moins coupable, ça repose le coeur et ça permet de passer à autre chose sans rester sur de mauvaises impressions (comme de sombres histoires de brosses à dents, à titre d'exemple !). Merci d'avoir soufflé cette idée de punition à la personne concernée, c'était une excellente idée. Bises.


dimanche 24 novembre 2013

"Lettre."

Parfois, la femme qui est en moi et qui étouffe derrière la mioche pas sage veut sortir et s'exprimer. 
Et ça donne ça.
Mais promis, pour le prochain récit, on reviendra aux bons vieux classiques :) ...


Cher ami, cher amant, cher Vous, 


        Il me prend parfois l'envie, voyez-vous, que votre force surpasse la mienne. Que vous, l'homme qui agite mes pensées depuis des mois, maintenant, que vous ayez le courage et la volonté d'attraper mes cheveux comme on saisit un torchon, ou une touffe de mauvaises herbes que l'on souhaite arracher à la terre. 

         Je veux, ensuite, que vous me traîniez, sans ménagement, même si je dois vous suivre en trébuchant sur le sol, en tombant un peu à genoux, en me tenant à vous pour me relever, et que vous me balanciez sur le lit. 

         Je désire être mise sur le dos, visage contre le vôtre, vous au-dessus de moi, aspirant vos remontrances comme on accepte une caresse, ou comme on se protège d'une agression en fermant un peu les yeux. Une gifle sur ma joue pour vous faire comprendre. Pour me faire comprendre que c'est à vous que j'obéis. Je ne suis pas votre soumise. 

         Je vous ordonne même de mon regard de me retourner et de plaquer mon torse contre le lit, poitrine et visage écrasés sur le tissus. 

         Déshabillez-moi, faites-moi honte, maintenant. Posez-moi les questions que je n'aime pas et qui me font rougir. Débrouillez-vous comme vous l'entendez, mais ne me faites pas sentir séduisante, pas tout de suite. Je ne veux pas. 

         Quand vous entrerez dans mon corps, là, oui, la honte sera proscrite.Je n'aurai jamais honte de vous offrir mon corps de cette façon et je vous demande de ne pas la provoquer. J'ai besoin de vos mots doux et rassurants quand vos mains se promènent sur mon corps. 

         Mais lorsque c'est l'heure de la punition, dites-moi ce que vous voulez et rougissez-moi. Je vous laisse les clefs de mon corps. 

Je vous aime.


samedi 23 novembre 2013

"Paris brûle-t-il ?"




J'ai commencé à écrire. Et puis j'ai effacé. Et je me suis dit que je voulais pas retranscrire les images que j'avais dans ma tête, je veux que ça reste à nous. Alors, voici trois images qui résument beaucoup de choses de cette nuit-là. Elles ne sont pas exactes ni descriptives, ce sont des images. Elles sont jolies, hein ? Bon, maintenant que j'ai foiré ce récit, je vais en écrire un autre ;) 

mardi 19 novembre 2013

"Le concombre maudit"


Mamie Amoureuse s'affaire à ses cucurbitacées
Quand une petite cigogne vient l'asticoter
Accompagnée de son amie qui la requinque
Mistinguette, le charmant ornithorynque.

• • 

L'ancêtre cuisinière, fâchée, hausse le ton
Menace, envoie des légumes au plafond, 
Attrape la plus jeune des rebelles, qui, pas fière, 
Finit rapidement au coin, les fesses à l'air.

• • 

L'autre gamine, espiègle et sans gêne, 
Attrape le concombre, nommé Gégène, 
Et l'envoie valser dans la culotte de la Miss, 
Un saut parfait, exécuté avec malice.

• • 

L'effrontée s'enfuit en riant, mais, agacées, 
Les deux autres femmes, du concombre armées, 
Se jettent à sa poursuite, bien décidées à la punir
De ses sottises, qui pourraient pourant les faire rire.

• • 

Elles rattrapent finalement la pauvre petite cigogne, 
Et, sans trace de remord, sans aucune vergogne,
Lui tannent l'arrière-train, troussé et renfrogné, 
A l'aide du concombre, maintenant bien endommagé.




lundi 11 novembre 2013

Rêve hot #1


J'ai rêvé d'un truc assez formidable (et ça, pour ceux qui se demandent souvent si ce que je raconte est réel, ben, là, c'est un vrai rêve, tout chaud, qui date d'il y a juste quelques heures). 

Il y avait une femme, habillée, allongée sur le dos, avec de longs cheveux bruns. 

J'étais à quatre pattes sur elle, les genoux de part et d'autre de son corps, juste en chemise de nuit blanche, la tête enfouie contre sa poitrine.

Elle me tenait la tête avec ses mains comme pour me serrer contre elle, me protéger.

En même temps, un homme, debout derrière nous, soulevait ma chemise de nuit, baissait ma culotte, et me claquait les fesses sans me tenir. 

Je me souviens que je ne voyais pas ce qu'il faisait mais que je ressentais chaque claque et que je gémissais dans l'épaule de cette dame, qui me caressait les cheveux. 

Je pleurais, aussi, ensuite, mais elle me tenait toujours serrée contre elle et lui continuait à me fesser très fort. 

Je ne me souviens pas de la fin parce que je me suis réveillée, ensuite.

Je me souviens qu'à un moment la femme aux longs cheveux bruns avait mon visage, pendant les derniers instants.

Mais j'ai adoré ce rêve, parce qu'il y avait plein de choses qui me ressemblent à l'intérieur, mais toutes mélangées, toutes réorganisées, d'une façon super étrange. 

Et comme tous les matins où je me réveille en ayant rêvé d'une fessée, je suis de bonne humeeeeeeeeeur !


samedi 9 novembre 2013

Interlude.



Mes cinq plaisirs dans la vie sont :


1. La fessée

2. L'art

3. Le sexe

4. Le fromage

5. Le chocolat


Et vous ?


mercredi 6 novembre 2013

"Monsieur."



J'ai envie d'écrire un truc un peu fort, là tout de suite. Un peu sexuel, genre. Parce que je suis pas que la sale gosse qui n'a pas envie de faire ses devoirs et qui a besoin d'une voix autoritaire pour la motiver, ou de menaces pour aller dormir. Et, là tout de suite, j'ai envie de ton corps, Monsieur, de tes mains qui me déshabillent pour me mettre une raclée, surtout, tes mains qui font tout. J'aime cette chose entre toi et moi qui fait que tu t'adresses à plusieurs femmes en moi. La gamine qui t'a mal répondu et que tu vas faire chialer sur tes genoux, celle qui te regarde dans les yeux en te disant "Maintenant. J'en ai besoin.", et puis celle qui, hm, qui a chaud, trop chaud, et qui a envie de sentir ta peau d'homme, tes cheveux tout doux, tout contre elle, pour toujours et partout. Qui a terriblement envie de toi, malgré tous les interdits qu'elle se pose, le faire ne pas le faire, c'est mal ou pas, qu'est-ce que ça implique, je m'en fous je veux ton corps, oui mais si, oui mais, prends-moi putain !, oui mais non, ne le fais pas, après je ne vais pas me sentir punie correctement, touche-moi un petit peu mais pas trop, oui ici, non pas là ...

Oh et puis merde. Prends-moi toute entière, et fesse-moi ensuite !

mardi 5 novembre 2013

"A tous ces mômes impatients ..."


Il n'est un secret pour nulle personne, je crois, qui vient sur ce blog que je ne suis pas, comment dire, très très âgée. Majeure depuis deux ans, j'ai attendu avec beaucoup d'impatience d'avoir dix-huit ans pour pouvoir concrétiser mes envies et fantasmes en toute légalité et sécurité.

Quand je lis des discussions entre personnes du "monde de la fessée", on va dire ça comme ça, je vois souvent que ce fantasme est apparu autour de dix, onze ans. C'est mon cas aussi. J'ai, en gros, passé la moitié de ma vie, à rêver de ça héhé ... Bon passons, ce n'est pas le sujet de ce billet. 

En fait, et je sens que certains vont crier au scandale et donc je ne suis pas sûre de laisser cet article en ligne très longtemps, ceci s'adresse aux mineurs qui squattent nos blogs dans l'ombre, ces lurkers illégaux qui effacent l'historique de l'ordinateur familial après avoir eu leur ration quotidienne (ou mensuelle) de photos et de jolis récits pour rêver ...



Cet article s'adresse à vous, jeunes impatients ! Oui, on vous voit, on est tous passés par là (enfin, ceux qui étaient mineurs quand internet est arrivé, niark niark). Je souhaiterais vous livrer quelques messages. 

J'aimerais tout d'abord vous dire que vous n'êtes pas tous seuls. Non, vous n'êtes pas des déviants de la fesse qui aimez quelque chose que vous devriez craindre. Vous êtes attirés par cette "chose", ça fait partie de vous, de votre intimité. Ca va se construire, évoluer avec vous, tout comme ça peut disparaître à jamais, ou bien réapparaître.

Ensuite, je voudrais vous dire qu'il y a beaucoup de façons différentes de s'épanouir avec ça. Et elles méritent toutes de la tolérance. Il n'y a pas de "mauvais" fantasme. Par contre, c'est à vous de construire le vôtre, avec le temps, avec quelqu'un ou non, sans penser qu'il y a une seule façon universelle d'être fessé(e) ou de fesser. Vous êtes LIBRES d'imaginer ce que vous voulez.

Enfin, mes petits lutins, faites attention à vous, prenez le temps, ne vous précipitez pas. Attendez le jour de vos dix-huit ans pour tenter quoi que ce soit. En fait, attendez même plus, vous serez adultes et vous pourrez même choisir de ne rien concrétiser. 

Mais, avant de retourner plonger le nez dans vos dicos à la page "fessée" en vous disant "Qu'est-ce qu'elle me chauffe celle-là à croire qu'elle connaît tout sur tout le monde ?", retenez juste ceci : vous n'êtes pas anormaux, vous n'êtes pas déviants, et un jour, vous aurez le droit de vous éclater comme nous. Alors, pas d'impatience. Zen. Tout arrive un jour où l'autre.

Bises tendres sur le front et filez faire vos devoirs, maintenant !

PS : Je sens que si quelqu'un poste un commentaire genre "koukou g 14 ans et je cherch 1 fesseur tu px m'aider stp ?" je vais avoir des problèmes avec blogger. MDR.

PS 2 : J'ai écrit ce message parce que ... je crois que c'est ce que j'aurais voulu trouver, en rentrant du collège, quand je squattais vos blogs en me disant "merde mais quand je serai grande faudra que je m'habille en cuir et que je sois attachée avec des bougies sur les seins ?"

PS 3 : CE BLOG EST INTERDIT AUX MINEURS ! ;)




dimanche 3 novembre 2013

Question #1 : Envie de ne pas avoir envie ?

 Alors bon. Je me pose une question depuis quelques temps. Depuis le début en fait. Depuis le jour où j'ai imaginé ma première fessée reçue, par une jolie prof de physique -si vous passez par là, d'ailleurs, Madame en blouse blanche, sachez que la seule moyenne que j'avais en-dessous de 10, au collège, c'était en physique, et c'était pas pour rien hein- , internet m'a montré que je n'étais pas seule à avoir ces fantasmes-là. Je me pose la question de :


Comment faire lorsque l'on a envie d'être puni(e) tout en ayant envie de ne pas en avoir envie ? 

Je vais préciser parce que je sens que ça va être vite flou sinon. Je ne vais pas raconter en détail ma vie ici mais -bon c'est un peu raté, même si presque personne ne connaît le pourcentage de vécu et d'inventé, d'ailleurs ça n'a pas d'importance-  j'ai toujours cherché le réel le plus pur dans ce que je souhaitais vivre. 

Pas de fausses raisons, pas de fausses punitions, pas de provocations inutiles (mais utiles oui hein). Le plus vrai possible, pour me sentir blottie dans une relation sincère, forte, et durable. J'ai eu du mal à poser le mot "jeu" sur ce que je faisais, d'ailleurs. Jouer, ce n'est pas ce que je pense faire. M'épanouir, oui, me détendre, vivre des choses que j'aime vivre, mais pas jouer.

A force de vivre tout cela et d'adorer ça plus que beaucoup de choses au monde, plus que manger de la Mimolette même, se pose un jour la question de la dimension même de la punition. Est-ce que je me sens punie alors que j'aime ça ?

Une première solution se pose à moi, enfin à nous : celle de l'intensité. Si c'est plus fort, plus long, c'est moins agréable, ça plonge dans un état de fragilité un peu plus profond, fragilité se transformant instantanément en force lorsque je quitte ses genoux pour ses grands bras.


La deuxième solution est tout le "travail" psychologique qu'il y a autour : une vraie bêtise, avec un fort sentiment de culpabilité, pas juste la sensation d'avoir désobéi mais aussi de ne pas être fier de soi, sincèrement. La punition arrive alors comme une nécessité, presque une délivrance, même si le mot peut être exagéré. Mais cela suppose beaucoup d'éléments réunis : une grande confiance en l'autre, qui nous amène là où on a besoin d'aller, un sentiment de sécurité et de protection, et une implication de sa part, qu'il mette de côté l'excitation sexuelle du moment pour offrir une punition correcte et apaisante.

Mais, nous n'y sommes pas encore. En formulant la bêtise, en demandant presque à être puni(e), même sans y mettre les mots exacts, c'est déjà en avoir besoin, et en avoir envie. Avoir conscience du sentiment apaisant que ça amène et le réclamer, quasiment. 

Je sens qu'il y en a qui pensent que je me prends trop la tête : "Mais si elle kiffe ça, pourquoi elle veut se forcer à ne pas vouloir ?!"

En fait il ne s'agit pas de ça, mais plutôt d'imaginer des types de relations un peu différentes, où l'on ne cherche pas qu'à "jouer", mais à construire une relation plus durable, sincère, intéressante et qui ne se limite pas au jeu de la fessée, et pas forcément avec une personne avec qui vous ferez l'amour un jour.

Tout en gardant dans la tête que ça peut arriver un jour, ou non.


Je ne sais pas si c'est très clair ! Ce ne sont que quelques questions sans importances que je me pose, et j'aimerais bien avoir votre ressenti par rapport à ça, ça m'intéresse. Nous avons tous des expériences, des envies et des univers différents, même s'ils peuvent être proches par certains moments, et du coup, c'est pas mal de savoir ce que vous en pensez.

A vos claviers  :)

"Le petit récit délicieusement agaçant"



Elle lui ordonna de se lever, de la regarder dans les yeux et de s'excuser. 

L'autre ne le fit pas.

Alors, elle la pris par les cheveux, fermement mais sans force, et posa à nouveau sa question.

Le regard renfrogné de la fille au bout des cheveux lui fit sentir qu'il fallait trouver autre chose. 

"Baisse ton pantalon."

Là, elle commença à obéir. 

"Place tes deux mains sur la table et penche-toi en avant." 

Elle s'exécuta un peu à contre-coeur, mais ...

"La fessée n'est pas une récompense. Donc je ne vais pas te fesser, parce que tu en as envie. Tu vas rester comme ça, en culotte, dans cette position un peu grotesque au milieu du salon, et tu vas réfléchir. Je reviens dans dix minutes pour que tu me présentes tes excuses."

Elle partit. 

jeudi 31 octobre 2013

Juste ça.

Pour tout vous dire ...


ça faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi bien.


lundi 28 octobre 2013

"Une histoire de chaleur"

Elles en avaient envie depuis longtemps. De passer un moment ensemble, pour se connaître "physiquement", se parler, se voir. 

Rien de vraiment prévu à l'avance, pas de choses à accomplir absolument, juste une étape de plus dans leur relation naissante.

Il fut convenu que la plus jeune ferait le voyage pour rendre visite à son aînée. La distance en train était plutôt longue, mais cela permettrait à chacune de se plonger pleinement dans l'histoire en se déconnectant un peu des soucis quotidiens. 

Dans leur fonctionnement, pas de carnet de punitions, pas de vêtements à porter définis avant, pas de codes spécifiques ... Juste une rencontre attendue des deux côtés. 

(...)

Elle descend du train, avec ses cheveux un peu ébouriffés par le voyage, son foulard enroulé cinq fois autour de son cou et son sac informe qui la déséquilibre un peu. Elle cherche du regard celle qui lui parle depuis quelques semaines, avec cette voix un peu magique qui ne la quitte pas. Elle sent une main sur son bras et se retourne. C'est elle.

(...)

- Alors, ça te fait bizarre ?, lui demande-t-elle en lui servant un jus d'orange.

- Un peu ... Mais ça va, en fait. Je vous imaginais moins grande, vous faites presque peur hein !

- Merci, j'apprécie !, répond-elle en riant. 

- 'fin vous voyez ce que je veux dire, dit-elle avec cet air un peu maladroit qu'elle n'arrive pas à éviter, parfois, quand elle lui parle.

- Oui, ne t'en fais pas ! 

Toujours avec cette même voix, légère et appuyée à la fois, elle lui fait visiter sa maison. Sa cuisine, sa belle salle de bain spacieuse, les chambres ... Elle s'interroge, et puis demande :

- Je vais dormir où, moi ?

Elle s'arrête et répond en souriant :

- Je savais que tu te posais la question ... On verra, d'accord ? On n'y est pas encore, il est seulement midi, tu as déjà sommeil ?!

Elle rient. Elle pose son gros sac dans le couloir et continue la visite.

Elles passent à côté du grand canapé noir devant la télévision.

- Tu vois, chuchote-t-elle à son oreille, c'est là que tu dormiras ce soir si tu ne te comportes pas bien ...


Un ange passe.

Et deux anges partent ensuite à la cuisine préparer une ratatouille pour le repas.

- Je t'avais promis des légumes, tu te souviens ?, dit-elle d'un air malicieux.

- Mince, j'avais oublié, je serais descendue une station de train plus tôt si j'avais su !

- Dis-donc toi ..., lui répond-elle avec son couteau pointu à la main.

- Oh mais je plaisante, voyons, et arrêtez, vous m'excitez à agiter votre couteau comme ça !

Elles rient. 

Elle se sent de plus en plus à l'aise et la conversation se fait plus gaie. 

Légumes coupés avec Amour, cuits, dressés, mangés.

Elles passent l'après-midi à discuter, de tout et de rien, et à se promener dans la nature. 

Le soir arrive. Après un bon dîner et une discussion autour d'un chocolat chaud, elles vont se coucher, dans le grand lit de la plus grande, et s'endorment côte à côte, tranquillement, non sans avoir parlé du lendemain. 

Il est décidé que Madame s'en ira assez tôt à cause d'un rendez-vous qu'elle n'a malheureusement pas pu déplacer, et qu'elle reviendra aux alentours d'onze heures et demi. Pendant ce temps, l'autre se lèvera à neuf heures trente maximum, et se mettra à travailler à dix heures, ses examens ayant lieu dans les semaines suivantes.

Le lendemain, doucement, la belle dame s'éveille, se lève et va se préparer. Elle part à 8h, après avoir embrassé sur le front la jeune fille qui dort comme un loir.

Elle l'appelle à neuf heures et demi pour la tirer du sommeil et vérifie au bruit des marches qu'elle descend bien prendre son petit déjeuner.


Elle raccroche. 

La demoiselle, encore à moitié somnolente, prépare son chocolat chaud et va s'installer dans le salon, s'enroule dans une couverture pour réchauffer ses petits petons et s'évade un peu ...

Elle est réveillée par la sonnerie violente de son portable. 

- Tu travailles ?

- Euh ... hein ?

- Je te demande si tu travailles ... Visiblement je te dérange ?

- Non non, il est quelle heure ?

- Onze heures et demi, je vais avoir un petit quart d'heure de retard. Apparemment j'ai bien fait d'appeler, tu n'es pas encore au lit j'espère. 

- Mais non, je suis descendue !

- Bien. Donc qu'étais-tu en train de faire ?

- Ben je buvais mon chocolat chaud là ...

- A cette heure-ci ? Tu sais qu'on va manger dans moins d'une heure ? Je t'ai dit quoi sur l'alimentation à n'importe-quelle heure ?

- Mais je ne grignote pas, c'est mon petit-déjeuner ...

Silence.

- Ton petit-déjeuner ? Dis-moi, tu as fait quoi jusqu'à maintenant ?

- ...

- Je t'écoute.

- Ben je suis descendue et je suis allée m'asseoir dans le canapé pour me réveiller ...

- Tu vas encore me sortir le coup du "je me suis assise pour réfléchir" ? Ne dis pas oui parce que ça va m'énerver encore plus, je te préviens.

- Mais non ! Rho ! J'avais juste froid !

- Tu baisses d'un ton immédiatement. C'est clair ?

- ... oui Madame.

- Bon. Tu es donc descendue et tu t'es rendormie dans le canapé, c'est ça ?

- Euh oui à peu près. 

- C'est oui ou c'est non, ne me prends pas pour une idiote, merci.

- Oui c'est bien ça ...

- Bon. Tu es habillée comment là ?


- Je suis en pyjama, mais je peux aller m'habiller si vous voulez, ajoute-t-elle précipitamment.

- Tais-toi. Tu vas aller te mettre au coin, à genoux et mains dans le dos et tu vas attendre que je revienne. 

- Dans quinze minutes ?! Mais c'est super long !

- Pardon ? Tu as quelque chose à redire ?

- ... non non, rien du tout.

- Bien. Tu files te mettre au coin tout de suite et on règlera ça dès que j'arrive. A tout de suite.

- A tout de suite.

Pauvre petite endormie ! Elle rétorquerait bien que le sommeil est la moitié de la santé, selon un proverbe français, mais elle n'est pas sûre que ça arrangerait quelque chose. 

Elle avale d'un trait le reste de sa boisson favorite, maintenant refroidie, et va se mettre en position dans le coin qu'elle trouve le plus attrayant. Un peu ensoleillé, mais discret par rapport aux fenêtres et assez bien placé pour qu'elle puisse avoir une vue sur la porte d'entrée. 

Les mains dans le dos là forcent à rester droite, même si elle se permet la liberté d'appuyer son front contre le mur pour une position plus confortable.

Ses genoux commencent à s'engourdir un peu. Elle remue mais garde les mains sagement dans son dos.

Cette femme a quelque chose d'envoûtant qui force un peu l'obéissance. Peut-être cette façon d'ordonner avec douceur et clarté, sans élever la voix. 


Ses genoux lui font un peu plus mal, maintenant. Elle se lèverait bien pour aller prendre un coussin et le placer en-dessous, mais elle n'est pas sûre d'en avoir l'autorisation.
Elle entend soudain la porte qui s'ouvre et est surprise. Déjà quinze minutes ? Elle ne les a pas vues passer. 

Elle observe la femme qui pénètre dans le salon d'un air de chien battu un peu forcé.

- Ne te retourne pas, ça ne fait que dix minutes que tu es là, il te reste cinq minutes. Nez au mur, dépêche-toi ! Et pas la peine de me regarder de cette façon, ajoute-t-elle, ou je te fais mettre les mains sur la tête. Et ça sera nettement plus désagréable.

Elle attends sagement, tandis que la dame s'active dans son dos à lancer le repas de midi et à ranger un peu.

Elle l'entend dire :

- Et ton petit-déjeuner dans le salon, c'est non aussi. Chez toi tu peux manger où ça te chante, mais ici tu suis mes règles. C'est clair, ça ?

- Ouaaaaais, dit-elle en soupirant.

- Excuse-moi ? Tu peux répéter ?

- J'ai dit : ouais. J'ai compris, c'est bon. 

- Ma puce, dit-elle doucement, tu commences à devenir très agaçante et ça va très mal se passer pour toi si tu continues comme ça. Je répète, c'est clair ?

- Mais OUI, bordel !

- D'accord. Si c'est ce que tu cherches ...

Elle se sent relevée par le bras et amenée rapidement jusqu'à la cuisine, le carrelage froid contre ses pieds nus. 

Madame lui attrape les deux bras et la force à la regarder. 

- Tu l'attends depuis quelques temps, celle-là, hein ? Eh bien tu vas la recevoir. 

Elle s'assoit sur une chaise en bois et la fait basculer sur ses jambes. Elle entreprend de baisser son pantalon de pyjama, unique protection à sa pudeur, tandis qu'une petite main défend tant bien que mal sa dignité en ne décollant pas de son jeune, et charnu, arrière-train. 

- Retire ta main tout de suite. Je ne le répète pas. 

Elles ne bougent pas.

- Je compte jusqu'à trois. 

Pas de mouvement.

- Un.

Rien.

- Deux.

Rien.

- Tr...

Elle retire sa main.

- C'est bien. 

Et elle commence instantanément. 
Méthodiquement. 
Pas très longtemps.

Juste une bonne volée pour remettre les idées en place.

Pour la prendre dans ses bras ensuite, longtemps, et la faire revenir tranquillement, sans se presser, contre elle ...

Quant à ce qu'elle se chuchotent, ça ne regarde qu'elles ...