samedi 28 décembre 2013

Rigolade au coin du lit.


Tu sais, des fois, j'ai envie de te protéger.

Que ça soit moi qui caresse tes cheveux, ta tête appuyée contre ma poitrine.

Sentir ton souffle, ton apaisement.

Comme une pause avant une nouvelle vague de déchaînement partagée.

Un moment de calme dans le fouilli de nos envies.

Et si ...

Et si je te regarde fixement avec mes grands yeux sérieux, que je t'interdis de parler.

Mes doigts dans tes cheveux, qui resserrent leur emprise et tirent un peu.

Tes battements qui s'accélèrent, j'avance sans savoir vers où.

Et si ... La situation m'appartient, de plus en plus ...

Mais non. C'est la fin de la plaisanterie. Le jeu est fini. Non mais pour qui elle se prend ...

Allonge-toi sur tes genoux, mademoiselle.

Tu prendras le contrôle quand tu seras grande !

Ou tu domineras une gamine de ton âge.

Mais pour l'instant ... c'est l'heure de ta fessée.

mercredi 25 décembre 2013

14,7 kilos d'amour.


Elles sont assises dans la cuisine, l'une en face de l'autre.

L'une prépare les légumes pour le soir, l'autre termine un travail en retard.

On pourrait presque croire à une banale scène familiale. 

Mais non. Même s'il est fort, le sang n'est pas le lien, tressé, qui les lie.

La jeune femme, à moitié affalée sur ses feuilles qu'elle gribouille avec acharnement sans parvenir à ordonner ses idées, grogne un peu, peste contre cet esprit qu'elle ne parvient pas à concentrer.

L'autre femme, qui pèle et coupe ses légumes avec application, la regarde d'un oeil tendre. Elle connaît les pensées que tente d'écarter de sa tête la demoiselle. 

- Concentre-toi un peu.

- Mais j'arrive pas !, lui répond, découragée, l'autre. 

- Montre-moi, qu'est-ce que tu n'arrives pas à faire ?

 Quelques mots grognons lui expliquent le problème.

- Calme-toi, essaie de clarifier tes idées et mets de l'amour dans ton travail. Ne te braque pas comme ça.

L'étudiante se remet à son problème, trouve l'ébauche d'une solution, puis, démotivée à nouveau, soupire et envoie balader son crayon.

- Non mais ça marche pas, là, ça vient pas, tant pis, je le ferai plus tard.

- Non. Tu arrêtes de faire ton mauvais caractère et tu t'y remets. 

- Non. Ca me fait chier.

- ... Pardon ? 

Elle pose son épluche-légumes sur la table ainsi que la pomme de terre qu'elle tient dans son autre main. 

- Répète ce que tu viens de me dire.

La plus jeune relève les yeux et, dans un mouvement de rébellion, lui lance :

- J'ai dit : ça me fait chier. Ca veut dire que j'en ai marre, que j'arrête de bosser, que ça me pète les ...

- Tais-toi ! Tout de suite ! 

La plus grande s'est levée d'un bon. Elle rejoint l'insolente qui, par fierté, reste bien droite sur sa chaise et la fixe du regard. 

Elle lui envoie une gifle qui fait un peu chanceler la jeune fille et l'attrape par la natte pour la forcer à se mettre debout.

- Comment tu me parles ? C'est ça le respect ? Tu ne retiens rien de tout ce que je t'ai dit ? ... Réponds !

L'autre baisse les yeux et marmonne :

- Arrêtez de me parler comme ça, vous comprenez rien, j'arrive pas, j'ai dit !

La femme rit un peu. 

- Tu veux jouer à la grande ... On va voir si tu vas faire la maligne très longtemps avec moi.

Elle lui attrape à nouveau la tresse et la force à la suivre dans le couloir. Elle marche d'un pas vif. 

- Je m'en fous !, crie la rebelle, vous pouvez me frapper mais j'obéirai pas et je vous résisterai !

- C'est ce qu'on va voir, lui répond-elle d'une voix très calme en tirant un peu plus sur les cheveux de la fille qui s'agite au bout et qui tente de marcher au même pas que sa correctrice.

Arrivées dans la chambre, la femme, toujours en tenant fermement la tresse de sa protégée, se saisit de la cravache et lui en assène un coup sur les mollets, par-dessus ses habits. Puis un sur les cuisses, derrière. Puis devant. Un sur le bas du dos. Trois sur les fesses. 

- Je vais continuer comme ça, de plus en plus fort, jusqu'à ce que tu sois disposée à obéir et à te plier à la punition. Et là, seulement, je pourrai te punir vraiment. 

Elle continue à la frapper un peu partout. Les habits la protègent un peu de la violence des cinglades mais, peu à peu, c'est comme si chaque coup se diffusait dans son corps comme des coups d'électricité. Bientôt, les coups, qui tombent régulièrement, à chaque fois sur une autre partie de son corps, deviennent insupportables. C'est à qui craquera la première. 

Faire mal pour son bien ? Mais avec quelle limite ?

C'est à la punie de décider. De se plier et d'accepter enfin. D'oublier la confrontation, inutile, gratuite, pour se laisser glisser dans la correction méritée et pouvoir ensuite se sentir mieux, aimée, toujours, et pardonnée.  

- Arrêtez, s'il-vous-plaît, ça fait mal !

Elle continue à recevoir les coups de cravache, dans le dos maintenant, principalement, et sur le derrière des cuisses.

- Ca fait MAL !

- C'est à toi de décider quand ça s'arrête, lui répond-elle en lui assénant un coup sur les mollets.

- D'accord, pardon, pardon, j'obéis ! 

Elle reçoit encore quelques coups. Tombe à genoux et ne tente pas de se protéger des derniers coups en signe d'acceptation.

La femme lâche les cheveux de sa punie et s'assieds sur le lit, en tenant toujours la cravache dans sa main, posée sur ses genoux. Elle prend un temps pour que les deux reprennent leur souffle. Elle entends chez la fille recroquevillée des prémices de sanglots à venir. 

Elle l'appelle par son prénom. Puis lui dit :

- Tu vas te lever et te déshabiller complètement. Jusqu'à ce que je te l'autorise, je ne veux pas entendre un seul mot sortir de ta bouche, à part des pleurs et des cris si tu en as besoin. Tu sais qu'ils ne me dérangeront pas et que le fait que tu cries ne m'arrêtera pas pour autant. Allez, déshabille-toi.

Elle s'exécute. Enlève son pull d'abord, puis son pantalon. Son t-shirt, ensuite. Puis ses sous-vêtements, la culotte en dernier. Elle garde la tête baissée et ses mains cachent sa pudeur. 

- Tes bras le long du corps, mademoiselle. Je t'ai déjà dit que ça ne m'intéresse pas et que tu n'as pas à te cacher de mon regard. Tu as confiance en moi. 

Elle ramène ses mains contre son corps et n'ose pas caresser les endroits où la cravache a mordu la peau à travers le tissu.

- Alors comme ça tu as l'intention de me résister et ne pas obéir ..., lui dit-elle en promenant la cravache sur son corps.

- Non c'est pas ce que... Aïe !, crie-t-elle en recevant un grand coup de l'instrument fin sur le côté de la cuisse.

- Tais-toi ! Qu'est-ce que j'ai dit ! Pas un mot !

La jeune fille nue tremble un peu. La sensation de grelottement traduit toujours chez elle les émotions violentes qui la traversent. 

- Viens ici. Regarde-moi, relève la tête. Voilà, très bien. Tout va bien, d'accord ? Tu vas être punie très fort et à chaque coup que tu vas recevoir, je veux que tu sentes tout mon amour. Je veux que tu sois une belle personne. Et parfois, quand il t'arrive de déraper, je dois recadrer les choses pour pas que tu ne recommences et que tu te comportes bien. 

Elle fait une légère pause, l'observe, puis dit :

- Allez. Allonge-toi sur le ventre. Tu vas recevoir cinquante coups et les compter dans ta tête.

Elle se met en position. Et la femme, maintenant agenouillée à côté d'elle, sur le lit, lui caresse un peu les cheveux et attrape la main que la jeune fille lui présente, dans son dos. Elles se tiendront ainsi pendant le premier coup et tous les suivants, en serrant un peu leurs doigts parfois, surtout dans les dix derniers coups, plus violents et marqués. 

Elles se tiendront encore les mains lorsqu'elle demandera pardon en pleurant après le dernier coup.

Elles se tiendront encore la main lorsqu'elles s'endormiront d'épuisement sur ce même lit, repues d'émotions et enfin apaisées.

Et même ! Lorsqu'elles seront séparées à nouveau, à des kilomètres de distance, même là ... elles se tiendront encore la main.

(dernière image : Egon Schiele)

lundi 23 décembre 2013

Père Noël en slip rouge.



Chers vous tous, 

là, derrière vos écrans, 

qui avez préparé vos cadeaux, organisé le repas de fête, décoré le sapin. Je vais vous raconter un conte de Noël. Un de ceux qui commencent mal et qui finissent bien. Il y a un an jour pour jour, très tôt le matin, vers cinq heures, après une longue balade dans la nuit, mon petit ami m'a quittée. Oh, ça a l'air tout bête, un chagrin d'amour à dix-neuf ans. Mais c'était mon premier vrai amoureux. Bref. Le jour suivant, j'ai vécu quelque chose de grave. Et le jour suivant, c'était Noël, et j'étais bourrée pendant trente heures d'affilée, histoire de ne pas montrer mon chagrin.

Mais. 

Quelques jours après cela, trois ou quatre, je ne sais plus, j'ai décidé que stop, marre de me faire marcher dessus, j'allais faire ce qui me plaisait, maintenant. J'ai posté une annonce. Cherche fesseur ou fesseuse. J'ai trouvé un jeune fesseur. Gentil, mais naïf et trop porté sur d'autres aspects que la fessée. Mais expérience tout de même utile, qui a orienté beaucoup mieux mes envies et mes choix.

Bon, peut-être que cet article est trop personnel. Mais ça fait du bien de temps en temps, de parler de soi réellement.

En fait, en un an, j'ai découvert une chose, sur tous les plans : l'épanouissement. La sensation de me sentir libre et en sécurité dans tout, d'avancer, de vivre plein de choses, fortes, moins fortes, douces, étranges, mais jamais perturbantes. Donc, c'est cool.

Cet article ne sert pas à grand chose à part à dire merci à la vie et à ceux qui font partie de la mienne (et il y a parmi les gens qui liront ce texte, de vrais amis, des gens qui comptent pour moi). Il sert aussi, un peu naïvement peut-être, à transmettre un message positif, à dire que tout nous fait grandir, qu'on peut toujours rebondir et qu'il y a des milliers de belles choses à faire, à tout âge et à tout moment. Elles arrivent quand elles arrivent. Et en général, c'est pile au bon moment !

Je vous souhaite de passer un joyeux et grassouillet Noël, d'être entouré de ceux que vous aimez et qui vous aiment, d'avoir plein de cadeaux (des badines, des martinets, des cravaches, des menottes à poils roses et tout), et de recevoir plein de belles fessées déculottées pour fêter la nouvelle année. Bisous.


jeudi 19 décembre 2013

jeudi 12 décembre 2013

Lâcher prise.


Monsieur, Madame, je vous laisse les clés de mon corps et de mon esprit. Je vous autorise à me dénuder, à jouer avec ma pudeur, à corriger mes manquements à nos règles. Je vous confie mes pensées, mes peurs et mes pulsions que vous avez soin de canaliser et d'utiliser à bon escient. 

Je vous fais confiance pour m'aider à grandir à travers tous ces moments, et je vous demande, comme vous le faites déjà, d'être attentifs à mes ressentis, pour que je puisse me débarrasser de mes travers en toute confiance. J'ai besoin de sentir que vous n'avez pas peur, avec moi. 

Mes pulsions peuvent s'exprimer avec vous parce que je sens que vous les acceptez et que vous pouvez les vivre. N'ayez pas peur. On y va ensemble. On se regarde dans les yeux et on plonge. Vous pouvez m'amener loin, je suis prête. Et je sais que tout cela est utile. Chaque trace sur ma peau est un enseignement qui reste lorsque les traces ont disparu. 

Vous devez aussi m'aider à ne pas me laisser emporter dans ce monde un peu étrange et fascinant de la violence qui veut rester. C'est une pièce que l'on décide d'habiter pendant quelques heures et que l'on quitte ensuite pour retrouver le reste de la vie. 

Je m'engage, quant à moi, à ne jamais jouer avec vous. De ne pas mentir sur mes sentiments en transformant la vérité. A vous rester fidèle. A vous aimer. A vous obéir. A garantir, avec vous, des relations saines et enrichissantes, épanouissantes, passionnantes, sans aucune dérive. 

Mais aussi à accepter que cette porte, un jour, peut-être, doivent se refermer pour toujours ou pour quelques temps, sans vous retenir ou vous réclamer plus que vous ne pouvez et voulez me donner. 

Je vous aime pour ce que vous êtes plus que pour ce que vous m'apportez. 

Je m'engage, enfin, à accepter de grandir, tranquillement, sans refuser ce monde adulte qui m'effraie parfois et qui m'attire tout autant. L'Autonomie est le prochain palier. Mais ne me lâchez pas tout de suite la main. J'ai beaucoup de choses à apprendre avant ... (et plein de raclées à recevoir).

mardi 10 décembre 2013

Petite bernique accrochée à son rocher.


Je viens de rentrer. Il est un peu plus de cinq heures et le soleil est en train de se coucher, tranquillement. J'ai regardé en l'air, debout au milieu d'une place que je traverse plusieurs fois par jour et depuis laquelle le ciel est parfaitement visible, et j'y ai vu plusieurs belles choses. J'ai observé les zébrures roses sur le fond bleuté, semblables aux belles marques encore visibles sur mon corps, j'ai fait renaître le souvenir d'un ciel que nous avons regardé ensemble, et j'ai éteint tout doucement, en respirant, la violence qui remuait en moi depuis mon retour. C'est bon. J'ai éteint. Je la rallumerai quand ça sera le moment. Et je vous sentirai à nouveau, à travers la douleur des cinglades et la douceur de l'intention, pour comprendre les mots désormais encrés en moi : 


Amour - Respect - Obéissance.


Merci. Vous me donnez envie de manger la vie toute entière et d'en savourer chaque petite miette.