dimanche 15 juin 2014

Laisser pousser les baobabs.

Bon, je sens déjà que ce texte va être un fouillis d'idées sans nom.

Dans quelques jours, j'aurai un an de plus (han, elle a fini de nous rabâcher son âge, la mioche !). 

Faisons le point. 

J'aime la tournure qu'ont pris mes fantasmes et envies, en un an. Des envies plus adultes, je crois, moins une volonté de retrouver des sensations rassurants de punitions et de câlins qu'une envie puissante de connaître mon corps et d'aller au bout de mes désirs, dans le partage et la jouissance. 

Des contradictions ont commencé à émerger, entre vouloir aller vite, mieux, plus fort, plus beau, plus noir et la peur de précipiter et de perdre mes propres repères de moralité. Un peu comme embarquée dans ce tourbillon vulvesque rouge et noir.


Je sens mes lectures et mes pensées alterner entre la noirceur, la crudité et la morbidité, et puis la douceur, le calme et l'apaisement serein reprennent le dessus.

Grandir, je crois que c'est passer par ces étapes aussi. Observer cela, s'observer, exprimer et évacuer pour avancer, sans renier ce qu'on a au bout de soi, du plus beau et pur au plus terrifiant.

Mais ça va. J'ai accepté l'idée que je n'étais pas en train de brûler des étapes et que la vie me réservait encore beaucoup de choses à découvrir. Que les mauvaises aller passer avec le temps, quand la maturité viendra, tranquillement, et que les choses suivront leur cours.

Puisque tout va bien, profitons-en. On a qu'une fois vingt ans, et j'ai vraiment profité de cet âge, tout autant que j'ai détesté être tiraillée entre vouloir être une petite fille et une femme (même si cette ambigüité est parfois délicieuse).

Vingt-et-un ans, j'arrive !

Et ça va faire mal.