lundi 27 janvier 2014

« L'amour le plus discret laisse par quelque marque échapper son secret. » (Jean Racine)


J'aime les marques. Les petits bleus, les rougeurs, les traces d'instrument sur ma peau, les traces de doigts. 

Elles ne me font pas peur. 

Elles sont mon secret, elles disparaissent peu à peu mais je les regarde de temps en temps dans le miroir, je les caresse timidement en pensant à toi, en me demandant lequel de tes coups a laissé son empreinte... 

Quelle bêtise ou insolence j'ai faite pour mériter cela ...

Elles m'appartiennent.

Toi, tu m'en referas, des brûlures cinglantes, pour m'emmener aux larmes ou à la jouissance, ou les deux et je les garderai sur moi comme la promesse que je t'appartiens un peu.

Et, Toi, ma peau garde le souvenir de ton passage. Je peux voir à travers le temps et observer encore cette trace, invisible maintenant, qui est restée plus longtemps que les autres. Tu as lâché l'instrument, mais l'obéissance est toujours là et restera là.

Les marques, les belles, les importantes, les nécessaires, elles sont en nous, elles sont uniques et elles ne disparaissent que quand on veut les laisser partir. Parfois, on ne ressent plus le besoin d'en créer de nouvelles par-dessus les anciennes. Parce que les premières ont fixé ce qui était nécessaire et que c'est très bien comme ça.

On peut ressentir de la peur, une sensation de vacillement à l'idée de ne plus retrouver ce qui nous a fait tant de bien. 

Mais ne nous trompons pas et relevons la tête avec sérénité. Ce qui suit est quelque chose de plus beau, fort et pur.

Ces marques, visibles ou non, sont la signature de l'amour qui nous est porté.

Comme un sceau, définitif, sur le coeur qui dit : Je t'aime et je suis là.